France: On recycle bien nos ampoules !

Alors que le retrait progressif des ampoules à incandescence se poursuit, les Français sont devenus de véritables champions du recyclage de celles à « basse consommation ».

Si vous ne rapportez pas encore vos lampes basse consommation chez un détaillant ou en hypermarché afin qu’elles soient recyclées, il est temps de vous y mettre. Car le courant est en marche : selon le rapport établi hier par l’organisme agréé Récyclum, 42 % des Français savent aujourd’hui qu’on collecte ces ampoules en déchetteries et en grandes surfaces, où les distributeurs sont obligés de les reprendre, comme tout produit électrique.

Au total, 10 000 t de lampes usagées, soit 70 millions d’unités, ont été recueillies depuis fin 2006, date de création de la filière.

« Les Français ont fait du beau boulot, ils s’y mettent vraiment », explique Hervé Grimaud, directeur général de Récyclum. « En Europe, ils font partie des bons de la classe. » Alors que les volumes issus des entreprises ont diminué à la suite de la crise, ceux des particuliers se sont envolés. « La collecte a été très suivie en grande distribution, où 40 % de ces déchets ont été récupérés, moins en déchetteries. Les gens profitent souvent de renouveler leurs lampes pour déposer les anciennes », poursuit le responsable.

Un bon geste pour la planète : 96 % des matériaux issus des produits ont été retraités, non seulement le verre mais aussi les métaux. Le plastique, lui, a été incinéré pour produire de la chaleur. Seul le mercure 0,005 % du total, une quantité 1 000 fois moindre que dans un thermomètre reste entreposé dans des fûts.

Recycler ses ampoules, 4 à 5 fois plus économes que les classiques avec une durée de vie 10 fois plus longue, devrait bientôt être plus facile : Récylum espère atteindre un taux de recyclage de 65 % en 2016 et multipliera le nombre de bacs installés chez les commerçants.

Dommage cependant que l’effort ne repose que sur le consommateur, qui paie les 0,14 € d’écoparticipation par lampe et 0,12 € pour les lampes à LED, des modèles plus écolos sans mercure. Reste que pour l’organisme, l’objectif est de permettre la reprise des ampoules sans condition d’achat, notamment chez les détaillants de quartier.


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