
Les députés vont entamer l'examen de la loi Grenelle II dans un mois et ils devront se prononcer sur des amendements issus d'un rapport parlementaire qui vient de sortir. Ce rapport a un goût très anti-éolien.
On l'a compris dès la semaine dernière parce que l'un des membres de cette mission parlementaire a claqué la porte avec fracas, en dénonçant un texte anti-éolien et parfois inquisiteur aux antipodes de l'engagement du Grenelle I, l'engagement d'avoir 23 % d'énergies renouvelables en 2020.
Le principal souci de ce rapport, inspiré par le président de la mission Patrick Ollier, c'est de cadrer l'installation des futures éoliennes. Normalement, on doit en construire 6.000 en 10 ans si on veut tenir nos objectifs mais là, avec les tracasseries qui se dessinent, ça devient un peu aléatoire.
Premier point : c'est d'imposer des schémas régionaux d'implantation des éoliennes, que les projets ne fleurissent pas sans vision globale et c'est le préfet de région qui s'en occupera.
Deuxième idée : faire valider chaque projet par le Préfet de département et imposer que les éoliennes soient groupées au moins 15 mégawatts sur chaque site ou bien au moins cinq éoliennes.
Troisièmement : les faire passer sous la réglementation des installations classées. En clair, leur donner un statut de site industriel dangereux, ce qui signifie d'importantes contraintes.
Quatrième point : ne jamais construire d'installations à moins de 500 mètres des maisons ou des entreprises. Enfin, obliger les constructeurs à prévoir dès le début le démantèlement de l'éolienne quand elle sera en fin de vie (15 ou 20 ans plus tard).
Encore une couche administrative qui sera à coup sûr un frein : ça c'est ce que dit le syndicat des énergies renouvelables.
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