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dimanche 20 juin 2010

Le jour de congé du patron de BP est une "grave erreur"


Le secrétaire général de la Maison Blanche Rahm Emanuel a jugé dimanche que le patron de BP Tony Hayward avait commis une "grave erreur" en prenant un jour de congé en pleine marée noire, lors duquel il a assisté à une régate de yachts de luxe sur l'Ile de Wight.

Auteur de plusieurs maladresses de communication, M. Hayward a notamment déclaré à propos de la catastrophe: "Il n'y a personne qui veuille plus que moi que tout cela se termine, je veux retrouver ma vie".

Tony Hayward s'est accordé un peu de temps libre samedi pour assister sur l'Ile de Wight (Royaume-Uni), en compagnie de sa famille, à une prestigieuse course de yachts de luxe.

Le yacht "Bob", d'une valeur de 300.000 euros, dont M. Hayward partage la propriété avec deux autres personnes, a participé à la course JP Morgan Asset Management Round The Island.

Le secrétaire général de la Maison Blanche a également défendu l'action de l'administration Obama dans la lutte contre la marée noire.

"A la base, BP était parti pour ne forer qu'un puits de dérivation", a remarqué M. Emanuel en référence au dispositif qui doit entrer en action à la mi-août pour stopper définitivement la fuite de pétrole.

"Nous les avons forcés à en faire un second, a-t-il affirmé. Ils n'avaient pas dans l'idée de le faire".

De même, a poursuivi M. Emanuel, "BP avait décidé de capter une certaine quantité de pétrole. Nous avons insisté, et comme vous le savez, d'après les relevés, ils récupèrent jusqu'à 25.000 (barils par jour). Et nous les avons poussés à prendre différentes mesures pour que cette quantité passe à 50.000 barils par jour d'ici fin juin".

Il a estimé que BP sera en mesure de récupérer "90%" du pétrole provenant de la fuite d'ici "mi-juillet".


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Koweït/canicule: le Parlement appelle à réaménager les horaires de travail


Les parlementaires koweïtiens ont recommandé dimanche de réduire les horaires de travail des fonctionnaires pendant l'été pour limiter la consommation d'électricité, après des coupures décidées la semaine dernière où les températures ont dépassé les 50 degrés celsius.

La recommandation a été annoncée à la presse après une réunion consacrée aux économies d'énergie par temps de canicule dans ce pays semi-désertique du Golfe.

Les élus ont recommandé au gouvernement de réduire les horaires de travail quotidien des fonctionnaires de deux heures avec des journées de travail de 07H00 à midi au lieu de 07H30 à 14H30.

Mardi, la consommation a atteint 10.921 mégawatts, alors que la capacité de production du pays est de 10.950 mégawatts.

Les autorités ont appelé la population à rationner l'utilisation du courant et demandé aux ministères et aux institutions publiques de faire de même.

Les écoles maternelles ont fermé mercredi, pour le deuxième jour consécutif, alors que les lycées ont uniquement accueilli les élèves passant des examens alors que des dizaines de quartiers résidentiels ont connu des pannes de courant de plusieurs heures

Le Koweït a signé en septembre 2009 un contrat de 2,7 milliards de dollars avec la compagnie américaine General Electric et le groupe sud-coréen Hyundaï Heavy Industries pour la construction d'une centrale qui aura, à son entrée en service à la mi-2012, une capacité de 2.000 mégawatts.

L'émirat, un Etat-providence, subventionne largement l'électricité.


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Syrie: Le PAM distribue des aides dans le nord-est frappé par la sécheresse


Le Programme alimentaire mondial (PAM) a commencé début juin à distribuer des rations alimentaires à quelque 200.000 personnes dans le nord-est de la Syrie frappé par la sécheresse qui sévit depuis trois ans, selon un communiqué reçu dimanche.

"Le PAM a commencé le 9 juin à distribuer quelque 2.900 tonnes d'aides alimentaires urgentes à près de 200.000 personnes dans trois gouvernorats du nord-est de la Syrie, Hassaké, Raqqa et Deir Ezzor", a indiqué le PAM.

"Ces aides sont distribuées aux populations les plus affectées par la sécheresse (...) grâce à un don de deux millions d'euros accordé par le Bureau de la coordination des Affaires humanitaires de la Commission européenne, a indiqué le représentant du PAM, Mouhannad Hadi.

"Des dizaines de milliers de familles les plus touchées (...) bénéficieront de ces aides", a-t-il ajouté.

C'est la deuxième fois que des aides alimentaires sont distribuées dans le nord-est de la Syrie. Elles font partie d'un plan de lutte contre la sécheresse dans ce pays établi l'an dernier par les Nations unies.

La sécheresse a provoqué une diminution des réserves hydrauliques et de la production agricole et l'accélération de l'éxode rural notamment.


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samedi 19 juin 2010

Marée noire: le captage du pétrole a repris intégralement


Le bateau siphonnant la majorité du pétrole dans le golfe du Mexique a pu reprendre ses activités samedi après une interruption d'une dizaine d'heures causée par un problème technique et des orages dans la région, a indiqué le groupe britannique BP.

Le pompage du pétrole a repris samedi matin à 06H30 (11H30 GMT), a précisé BP.

Le problème technique - un blocage au niveau d'un conduit d'aération anti-feu - était survenu sur le Discoverer Enterprise, un navire qui a la capacité de récupérer entre 15.000 et 18.000 barils de brut par jour grâce à l'entonnoir posé sur le puits, et qui avait dû cesser ses activités à 20H23 (01H23 GMT samedi).

Au total, BP récupère en moyenne 25.000 barils (4 millions de litres) de brut par jour, selon les garde-côtes américains, alors que le puits situé à 1.500 m de profondeur et à 80 km des côtes américaines crache chaque jour entre 35.000 et 60.000 barils (jusqu'à 9,5 millions de litres) de pétrole.


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Marée noire: le captage du brut en partie arrêté, reprise attendue samedi


Le bateau siphonnant la majorité du pétrole dans le golfe du Mexique a dû interrompre vendredi soir ses activités en raison d'un problème technique mais devait reprendre le captage des hydrocarbures samedi une fois des orages passés, a indiqué le groupe BP.

Le problème technique - un blocage au niveau d'un conduit d'aération anti-feu - est survenu sur le Discoverer Enterprise, un navire qui a la capacité de récupérer entre 15.000 et 18.000 barils de brut par jour grâce à l'entonnoir posé sur le puits, a indiqué un porte-parole du groupe britannique, Robert Wine. Il a cessé ses activités à 20H23 (01H23 GMT samedi).

"Ce conduit d'aération était partiellement obstrué. Cela bloquait la quantité de pétrole que nous pouvions mettre dans les cuves de stockage", a précisé M. Wine.

"Ils l'ont mis hors service pour le déboucher mais les conditions météorologiques sont devenues difficiles et il y avait un risque de foudre. Alors plutôt que de le redémarrer sous l'orage, ils ont décidé d'attendre", a-t-il ajouté.

M. Wine a indiqué que les équipes sur place ne savaient pas encore précisément quand le captage du pétrole allait reprendre. "Cela dépendra de la météo, il n'y a pas grand chose à faire contre ça", a-t-il observé.

Une plateforme pétrolière flottante, Q4000, participe également aux opérations de récupération du pétrole et brûle de son côté près de 10.000 barils par jour.

Avant cette interruption, BP récupérait au total 25.000 barils (4 millions de litres) de brut par jour, selon les garde-côtes américains, alors que le puits situé à 1.500 m de profondeur et à 80 km des côtes américaines crache chaque jour entre 35.000 et 60.000 barils (jusqu'à 9,5 millions de litres) de pétrole.


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Greenpeace: L’Europe prend enfin la décision de bannir le bois illégal


Greenpeace se félicite que la Commission européenne, le Parlement et le Conseil aient finalement trouvé un accord politique pour arrêter les importations de bois illégal.

Sept ans après le lancement des discussions et deux ans d’intenses négociations, Bruxelles fait un pas en avant pour la protection des forêts. Un communiqué daté du 16 juin indique que le texte législatif doit encore être examiné par le Parlement européen en juillet et par les gouvernements de l’UE cet automne. Il devrait entrer en vigueur en 2012.

« Si cette loi est votée, le bois illégal sera banni d’Europe. Le plus grand marché du monde est donc sur le point de fermer ses portes aux entreprises qui capitalisent sur le trafic illégal et la destruction forestière. Le marché noir du bois est orchestré par des criminels qui attisent les conflits, volent les revenus des gouvernements et causent des dégats environmentaux irréversibles. » déclare Grégoire Lejonc chargé de campagne forêts de Greenpeace France.

Une avancée majeure vers une gestion durables des forêts

La loi enverra un signal fort et permettra des changements profonds de l’industrie forestière. Les entreprises européennes devront assurer la traçabilité du bois et des produits dérivés, et devront justifier de la légalité de leurs marchandises. Cette mesure renforcera de manière significative la réglementation européenne en matière de commerce du bois.

Mais une loi qui est encore trop limitée

Néanmoins, la loi proposée par l’UE paraît limitée sur sur plusieurs points. Les systèmes de sanction et de pénalités sont beaucoup trop faibles, la date d’entrée en vigueur de la loi est beaucoup trop tardive, et surtout, l’exclusion du dispositif des produits imprimés, tels que les livres est regrettable.


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Greenpeace: Le Luxembourg interdit la pomme de terre OGM « Amflora » !

Le 16 juin 2010, lors du colloque « La sécurité dans mon assiette » sur la sécurité de la chaîne alimentaire, le Ministre de la Santé luxembourgeois Mars Di Bartolomeo, en présence de Romain Schneider ministre de l’Agriculture, a interdit la culture de la pomme de terre OGM « Amflora » de BASF au Luxembourg.



Le Luxembourg libéré de toute culture OGM

L’interdiction de la pomme de terre OGM au Luxembourg a été annoncée quelques mois à peine après son autorisation par la Commission européenne et ceci devant des hauts représentants de l’autorité en charge de la sécurité alimentaire en Europe (EFSA).
C’est d’ailleurs au même endroit (Centre Culturel de rencontre Abbaye de Neumünster) que le Luxembourg avait déjà interdit le maïs transgénique MON810 en 2009.

Le message politique est courageux et sans appel possible : Le Luxembourg clame haut et fort qu’il n’est pas prêt à se laisser dicter un menu OGM par la Commission européenne. Après l’Autriche, c’est le deuxième Etat membre de l’Union européenne à prendre la décision de protéger les consommateurs et l’agriculture des conséquences négatives d’« Amflora ».

Greenpeace et les organisations partenaires de l’Initiative « Luxembourg sans OGM » (1) félicitent le Ministre de la Santé d’avoir pris ses responsabilités dans l’intérêt du consommateur et encouragent le Gouvernement à continuer de s’opposer résolument à la politique pro-OGM de la Commission européenne.

Une procédure d’évaluation qui doit être profondément réformée en Europe

Le 2 mars 2010, la Commission européenne avait autorisé la culture, l’utilisation dans les matières fourragères et la présence jusqu’à 0,9% dans l’alimentation humaine de la pomme de terre OGM « Amflora » développée par le géant allemand de la chimie BASF. Cette décision avait été prise malgré les évidences scientifiques relatives au risque de résistances aux antibiotiques.

Greenpeace et les organisations de l’initiative « Luxembourg sans OGM » tiennent à rappeler que procédure d’évaluation et d’autorisation des OGM dans l’Union européenne est défaillante et doit être réformée.
Les effets à long terme des OGM sur l’environnement et sur la santé, ainsi que leurs coûts socio-économiques pour toute la filière agricole ne sont actuellement pas pris en compte. « Nous demandons au Gouvernement luxembourgeois de continuer son engagement en faveur réforme de la une procédure d’évaluation et d’autorisation des OGM qui protège directement au niveau européen les consommateurs, l’environnement et l’agriculture des effets négatifs des OGM», déclare Maurice Losch de Greenpeace Luxembourg.

(1) : Les 29 organisations de l’Initative « Luxembourg sans OGM » :
Aide à l’Enfance de l’Inde, Association Solidarité Luxembourg Nicaragua, ASTM, Attac Luxembourg, Bauerenallianz, bioLABEL Lëtzebuerg, BIONA, Caritas Luxembourg, Demeter Bond Lëtzebuerg, Église Catholique à Luxembourg, Ëmweltberodung Lëtzebuerg asbl. (EBL), FCPT – SYPROLUX, FNCTTFEL – Landesverband, Fondation Hëllef fir d’Natur, Frères des Hommes, GREENPEACE Luxembourg, Haus vun der Natur, Initiativ Liewensufank, LCGB, Lëtzebuerger Natur- a Vulleschutzliga, Lëtzebuerger Landesverband fir Beienzuucht, Life asbl., Mouvement Écologique, OGBL, Slow Food Lëtzebuerg, SOS Faim Luxembourg, Stroossekanner Sao Paulo a.s.b.l., TransFair – Minka a.s.b.l., Union Luxembourgeoise des Consommateurs (ULC)



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Greenpeace : Détroit de Bonifacio : un premier pas vers un réseau de réserves marines en Méditerranée ?

Le 15 juin 2010, Jean-Louis Borloo et Stefania Prestigiacomo, ministre italienne de l’environnement, signent un accord pour la protection du détroit de Bonifacio, situé entre la Corse et la Sardaigne. Cette signature est un premier pas vers l’interdiction du trafic de matières dangereuses et la création du premier parc marin international en Méditerranée.



Une première victoire pour la protection des océans

3 000 navires transitent chaque année dans les Bouches de Bonifacio, entre la Corse et la Sardaigne, dont 300 transportent des cargaisons dangereuses tels que des hydrocarbures, ou des produits chimiques (voir la classification de l’Organisation Maritime Internationale). Face au risque d’accident, les gouvernements français et italien ont entamé dès 1993 un processus de protection du site, notamment en interdisant le passage des navires ayant des cargaisons à risque battant pavillon français et italien.

Depuis 2008, Greenpeace a mené campagne, en mer notamment, pour réclamer le classement de ce site remarquable et particulièrement vulnérable en réserve marine, demandant d’étendre cette interdiction à l’ensemble des cargos dangereux quel que soit leur pavillon.
Le lancement aujourd’hui de la procédure de création du parc internationnal marin des bouches de Bonifacio est donc un signal positif, qui doit être le point de départ de la création d’un véritable réseau de réserves marines.

Aller plus loin pour un véritable réseau de réserves marines

Depuis minuit, aujourd’hui même, la saison de la pêche au thon rouge en Méditerranée est officiellement fermée, avec 1628 tonnes de prises déclarées pour la France.
Pour Greenpeace, en se basant sur les conclusions du comité scientifique de l’Iccat, organisation qui gère la pêche au thon qui estime qu’avec un quota de pêche à 8000 tonnes, on aurait eu une chance sur deux de voir le stock de thon rouge se reconstituer en 2022, cette pêche industrielle n’aurait jamais dû avoir lieu cette année,
Greenpeace demande toujours un moratoire sur cette pêche et la création d’un réseau de réserves marines, notamment pour que cette espèce menacée puisse se reproduire librement sur la zone des Baléares. L’Iccat, se réunira à Paris en novembre. Son comité scientifique a reçu mandat non seulement d’évaluer l’état de la population de thons rouges, mais aussi d’évaluer les possibilités de fermeture de la pêche sur des zones sensibles.

Un premier pas à été franchi en Méditerranée aujourd’hui. Dans la même dynamique qui vise à protéger nos océans, il serait inconcevable de ne faire que la moitié du chemin et de ne pas classer une zone de reproduction pour une espèce emblématique hautement menacée.

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Greenpeace: Thon rouge : la Commission européenne obligée d’intervenir car la France ne joue pas le jeu


La France refusant de rappeler au port les thoniers français qui avaient atteint leurs quotas de pêche, la Commission européenne a été obligée d’intervenir. Elle vient d’annoncer sa décision de fermer la pêche au thon rouge avant la fin de la saison. Greenpeace estime que cette décision ne résout rien et ne permet pas de sauver les derniers thons rouges.

Régulièrement, la France ne joue pas le jeu

Comme en 2008, la Commission européenne a été obligée d’intervenir car la France ne joue pas le jeu. Depuis des années, les thoniers atteignent leurs quotas bien avant la fin de la saison de pêche. Chaque État européen est alors censé rappeler « ses » pêcheurs au port, ce que la France rechigne à faire… Cette année, la Commission européenne a donc, comme l’année dernière, stoppé la pêche avant la fin de la saison, les thoniers ayant atteint leurs quotas en quelques jours.

« Cette année, la Commission européenne n’aurait tout simplement pas du autoriser d’opérations de pêche. En quelques jours seulement, les thoniers, qui opèrent à bord de navires suréquipés, ont capturé leur quota de thons rouges, et personne ne se montre trop pressé de les rappeler au port. Réglementer la pêche au thon rouge, c’est à peu près aussi simple que faire respecter des limitations de vitesse à des voitures dotées d’un moteur ultra puissant. » , déclare François Chartier, de la campagne Océans de Greenpeace France.

Cette décision ne résout rien, la farce des quotas continue

Aujourd’hui, la pêche européenne est officiellement fermée mais la farce des quotas continue. D’abord parce que les navires non européens ne sont bien sûr pas concernés par l’arrêt de la pêche décidé aujourd’hui par la Commission européenne. Pour mémoire, la flotte non européenne représente 40 % du quota de pêche fixé par l’Iccat, l’organisme international qui gère la pêche du thon rouge.

Pire : de nombreux armateurs européens, en premier lieu les français, disposent de thoniers senneurs sous pavillon libyen. Ils peuvent donc tranquillement pêcher dans les eaux libyennes, où les contrôles sont inexistants et où il est très facile de pêcher hors quota Iccat. Ces navires ne sont pas non plus concernés par la décision de la Commission européenne d’aujourd’hui.

« La décision d’aujourd’hui ne permet pas de sauver le thon rouge, le système des quotas a fait la preuve de son inefficacité. Certes, avec les années, les contrôles se sont améliorés, la saison de pêche a été réduite, les quotas ont diminué… Mais tout cela reste très largement insuffisant au regard de la menace qui pèse sur l’espèce. En vingt ans de pêche industrielle, 80 % des thons rouges ont disparu. Pour 2010, les scientifiques de l’Iccat ont estimé qu’un quota de 8 000 tonnes ne laisserait qu’une chance sur deux au stock de se reconstituer. Or les thoniers ont été autorisés à pêcher jusqu’13 500 tonnes de poissons. » explique François Chartier

Laissons les thons se reproduire en Méditerranée !

L’espèce est aujourd’hui tellement affaiblie que, cette année, nous considérons que chaque prise est une prise de trop. La meilleure façon de protéger le thon rouge, c’est de le laisser faire ce pour quoi il vient chaque année en Méditerranée : se reproduire !
Restons mobilisés, et interpellons Bruno Le Maire !

Pour rappel, les thons rouges pêchés ces dernières semaines sont actuellement enfermés vivants dans de vastes cages et transportés dans des fermes d’engraissement où ils seront gavés pendant près de 6 mois puis abattus et expédiés dans leur majorité au Japon.


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18 mois d’emprisonnement requis contre les deux enquêteurs de Greenpeace qui avaient révélé un trafic de viande de baleine au Japon !

En 2008, Toru Suzuki et Junichi Sato, avaient révélé un scandale de corruption lié au détournement de viande de baleine au Japon. Ils sont aujourd’hui accusés de « vol » et « atteinte aux biens d’autrui ».



« Junichi et Toru ont agi pour le bien public, et toujours de façon non violente. Il est très inquiétant qu’une peine de prison puisse être requise à leur encontre, a dénoncé Kumi Naidoo, Directeur exécutif de Greenpeace International. D’après les spécialistes des droits de l’Homme, nous sommes face à une affaire politique – un exemple de plus venant illustrer la tendance de plus en plus forte des pouvoirs publics, dans le monde entier, à utiliser la loi pour museler une opposition qui dérange. »

Suite à des allégations de corruption, J. Sato et T. Suzuki ont enquêté sur un programme public de recherche consacré à la chasse baleinière. Ils ont alors intercepté une caisse de viande destinée au marché noir, s’en servant de preuve pour demander l’ouverture d’une enquête officielle.

Les autorités ont rapidement décidé de clore leur enquête, tandis que J. Sato et T. Suzuki étaient arrêtés. Leur détention, leur interrogatoire et leur mise en accusation ont été condamnés par les organisations internationales des droits de l’Homme, les experts juridiques et des responsables politiques, notamment l’archevêque Desmond Tutu, lauréat du prix Nobel de la paix.

Ce réquisitoire arrive au moment où des négociations cruciales doivent débuter dans le cadre de la Commission baleinière internationale, qui se réunit à Agadir, au Maroc.
Depuis l’arrestation des deux hommes en juin 2008, plus de 500 000 messages ont été envoyés au gouvernement japonais par des citoyens inquiets du sort des « Tokyo 2 ».

Dans le monde entier Greenpeace soutient Junichi et Toru !

Le verdict définitif sera rendu le 6 septembre à 14 heures.


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jeudi 17 juin 2010

Changement climatique: la France prête 300 M de dollars à l'Indonésie


L'Agence française de développement (AFD) a accordé jeudi un nouveau prêt de 300 millions de dollars à l'Indonésie, troisième pays émetteur de gaz à effet de serre, pour soutenir son programme de lutte contre le changement climatique.

Ce prêt vient s'ajouter à deux premiers concours de 200 et 300 millions versés en 2008 et 2009 dans le cadre du "Climate Change Program Loan (CCPL)", mené en partenariat avec l'agence de coopération japonaise et, depuis cette année, la Banque mondiale.

"Il s'agit d'accompagner les engagements pris par l'Indonésie pour réduire son empreinte carbone et qui se traduisent par des actions d'atténuation (forêt, tourbières, énergie) et d'adaptation (eau, agriculture)", a expliqué Joël Daligault, directeur de l'AFD à Jakarta.

Les émissions de l'Indonésie sont liées, à près de 80%, à la déforestation, en partie provoquée par l'extension des plantations (palmiers à huile, pulpe...) notamment sur les îles de Sumatra et Bornéo.

Le président Susilo Bambang Yudhoyono s'est engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 26% si l'Indonésie agit seule, ou de 41% avec l'aide de la communauté internationale, d'ici à 2020 par rapport à 2005.

"Nous sommes satisfaits car les engagements pris pour 2009 ont été respectés. L'Indonésie est dans une bonne dynamique", a souligné M. Daligault.

Parmi les pistes suivies, figurent un programme de reboisement, le recours à la géothermie et la réduction de la facture énergétique des industries les plus consommatrices, comme le ciment.

L'AFD a également accordé jeudi un prêt de 100 millions de dollars à la première banque indonésienne, Bank Mandiri, pour financer des "projets contre le changement climatique", notamment pour promouvoir l'usage domestique du gaz en substitution du fioul.


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Marée noire : BP bloque 20 milliards de dollars pour les victimes


Le président Barack Obama a donc finalement obtenu mercredi que les dirigeants de BP, convoqués à la Maison Blanche, acceptent de mettre 20 milliards de dollars de côté pour indemniser les victimes de la marée noire qui ne cesse de s'étendre au large des côtes américaines.

Une source proche du dossier a confirmé à l'AFP que BP allait placer ces 20 milliards sur un compte bloqué, une perspective à laquelle le groupe britannique avait paru résister au cours des derniers jours.

L'annonce est survenue, près de deux mois après l'explosion de la plate-forme exploitée par BP au large de la Louisiane, alors que Barack Obama a reçu les dirigeants de BP pour les sommer d'indemniser des victimes. Le président de BP Carl-Henric Svanberg, le directeur général du groupe Tony Hayward et le patron de BP Amérique Lamar McKay sont arrivés peu avant 10 heures (16 heures en France) à la Maison Blanche pour un entretien avec le président des Etats-Unis.


La rencontre est fermée à la presse, mais le président des Etats-Unis a prévu de s'exprimer en milieu d'après-midi (16 heures locales) sur ce thème quelques heures après son discours à la Nation prononcé depuis le Bureau ovale de la Maison Blanche.

Le président a souligné «l'inconscience» de la compagnie dans cette affaire. Critiqué pour son manque de fermeté face à la compagnie pétrolière BP, Barack Obama a durci le ton, évoquant la «pire catastrophe écologique» de l'histoire des États-Unis. Pour le président américain, cette pollution est une «épidémie». «Ce n'est pas un événement ponctuel qui provoque des dégâts en quelques minutes ou quelques jours», a-t-il déclaré. L'impact économique de la marée noire devrait être ressenti durant plusieurs années, selon Barack Obama.

Plus de 300 millions de litres de pétrole ont déjà été rejetés dans la mer depuis l'explosion de la plateforme pétrolière. Mardi, l'estimation de l'étendue de la pollution a encore une fois été revue à la hausse. Selon les autorités américaines, plus de 60 000 barils de pétrole s'écoulent chaque jour dans l'océan. Ces prévisions sont supérieure de 50% à celles de jeudi 10 juin.

«BP doit payer»

Pour le président américain, c'est à BP de payer : «Nous ferons payer BP pour les dégâts que cette entreprise a provoqués», a insisté le président américain tout en insistant sur la mutation énergétique à laquelle les Etats-Unis doivent se préparer : la marée noire montre que «le temps d'adopter les énergies propres est venu», a souligné Barack Obama.

Source: Leparisien.fr


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Le second bateau de BP qui pompe et brûle le pétrole est opérationnel


Le second bateau déployé par BP pour siphonner le pétrole et le gaz du puits sous-marin qui fuit dans le golfe du Mexique était opérationnel mercredi, a annoncé le groupe.

"Ce second système vient s'ajouter à l'entonnoir sous-marin déjà en place, qui reste opérationnel", a déclaré le géant pétrolier dans un communiqué.

Le nouveau dispositif est directement relié au bloc obturateur du puits défectueux de la plateforme Deepwater Horizon et achemine le brut et le gaz à travers des tuyaux jusqu'au bateau Q4000 en surface.

D'après BP, le Q4000 "utilise un système spécialisé pour brûler proprement le pétrole et le gaz captés par ce second mécanisme".

Le nouveau dispositif a commencé à fonctionner aux environs de 01H00 locale (06H00 GMT), selon BP.

"Nous continuons les opérations pour stabiliser et optimiser les performances de ce second système d'endiguement", a continué l'entreprise britannique.

Sur le bateau, les équipes brûleront jusqu'à 10.000 barils de pétrole par jour, dans le but d'augmenter de manière significative les efforts pour endiguer l'énorme marée noire.

La capacité du Q4000 n'est pas assez grande pour emmagasiner le pétrole, et le transporter sans interruption par péniches vers le rivage impliquerait "un risque significatif en matière de sûreté", ont soutenu des responsables officiels mardi.

Désormais, les experts américains estiment qu'entre 35.000 et 60.000 barils de pétrole s'échappent chaque jour dans les eaux au large des côtes de la Louisiane, en raison de l'explosion en avril de la plateforme Deepwater Horizon.

L'énorme marée noire, décrite comme la pire catastrophe écologique de l'histoire des Etats-Unis, menace les côtes de quatre Etats du sud du pays et a d'ores et déjà porté un coup aux industries du tourisme et de la pêche, indispensables au fonctionnement économique de la région.


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Vietnam: les effets de l'agent orange estimés à 300 millions de dollars


Un groupe d'action vietnamo-américain estime à 300 millions de dollars le coût des retombées de l'agent orange, un produit toxique utilisé par les Etats-Unis au Vietnam, dont le gouvernement américain devrait prendre en charge une grande partie.

L'agent orange, un défoliant contenant de la dioxine, une substance chimique très toxique avait été utilisé de 1961 à 1971 par dizaines de millions de litres par les Etats-Unis pour détruire la forêt et les cultures qu'utilisait la guérilla vietnamienne.

Cet herbicide, susceptible de provoquer des cancers, la cécité, des maladies de peau ou des malformations physiques, a affecté la santé de trois millions de Vietnamiens dont au moins 150.000 enfants qui souffrent de malformation et de maladies graves à l'âge adulte, selon ce groupe.

Le plan de 20 pages établit deux objectifs. Le premier vise à nettoyer le sol contaminé par la toxine afin de restaurer l'écosystème. Le second est d'accroître les services médicaux aux personnes souffrant de séquelles liées à l'agent orange.

Depuis 2007, le Congrès américain a octroyé neuf millions de dollars par an pour minimiser les risques de la dioxine au Vietnam et financer des soins aux victimes.

En 2009, les Etats-Unis ont accordé un contrat pour financer un projet de construction d'une décharge afin d'entreposer la terre et les sédiments contaminés à l'aéroport de Da-Nang, une base à partir de laquelle étaient lancées des missions de défoliation durant la guerre.


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mercredi 16 juin 2010

France: Inondations dans le Var: au moins 19 morts, 100.000 foyers sans électricté


Des pluies torrentielles, d'une violence inouïe selon les habitants de la région, se sont abattues mardi et mercredi matin dans le sud-est de la France, provoquant des inondations et faisant au moins 19 morts et plusieurs disparus, selon un bilan officiel.

Dans la seule ville de Draguignan (40.000 habitants) où 10 personnes sont mortes, l'eau est montée de plus de deux mètres dans les rues, 300 mm de pluies sont tombés en quelques heures, "ce qui est énorme", a commenté Corinne Orzechowski, responsable de la préfecture du département du Var.

Dans cette zone qui s'étend jusqu'aux abords de la presqu'île de Saint-Tropez, environ 1.200 personnes échappant aux inondations ont dû être accueillies dans des centres d'hébergement. Les communes de cette région très touristique ont dû prendre en charge des dizaines de sinistrés et les équipes de secours étaient mercredi à la recherche des disparus.

Max Piselli, maire de Draguignan, a décrit une ville dans un "état déplorable, couverte de pierres, de boue, avec des voitures qui entravent toute la circulation. C'est vraiment dramatique!".

Selon Météo-France, "ce phénomène revêt un caractère exceptionnel" qui n'avait pas été observé localement depuis 1827.

Jusqu'à 200.000 foyers ont été privés d'électricité dans le département du Var, au plus fort des intempéries. Ils étaient encore 100.000 mercredi après-midi à ne pas avoir de courant, selon la préfecture qui a indiqué que le réseau de téléphonie était également perturbé.

Par ailleurs, 500 détenus de la prison de Draguignan ont dû être évacués mercredi, a annoncé le directeur de l'administration pénitentiaire Jean-Amédée Lathoud.

Le président Nicolas Sarkozy a exprimé sa "vive émotion" et "demandé au gouvernement de tout mettre en oeuvre pour apporter" aux victimes "tout l'appui nécessaire et faire jouer la solidarité nationale".

Conséquence de ces pluies torrentielles qui ont inondé des voies de chemins de fer, la circulation des trains était totalement interrompue entre Nice et Toulon, deux des grandes villes du Sud-Est de la France. Les dégâts ne devraient pas être réparés avant jeudi, a indiqué un porte-parole de la Société nationale des chemins de fer français, qui conseille aux voyageurs de reporter leurs déplacements dans cette zone.

Le sud-est de la France a connu, ces 20 dernières années, plusieurs épisodes de pluies diluviennes, entraînant des inondations meurtrières comme à Vaison-la-Romaine en 1992 (46 morts) ou dans le département du Gard en 2002 (24 morts).

Dans ces régions, ces pluies provoquent des écoulements beaucoup plus violents, du fait du type de végétation et de relief, qui absorbent moins l'eau.

Ces inondations interviennent trois mois après la tempête Xynthia qui avait fait, le 28 février, 53 morts dans l'ouest de la France, ainsi que plusieurs centaines de millions d'euros de dégâts.


Lire l'article intégral: Inondations dans le Var: au moins 19 morts, 100.000 foyers sans électricté

Le péage urbain pourra être expérimenté en France

L'Assemblée nationale l'avait supprimée, la commission mixte paritaire l'a rétablie. Mercredi après-midi, la possibilité d'expérimenter les péages urbains a été réintroduite dans la loi Grenelle 2 en commission mixte paritaire, par un vote de dix députés et sénateurs contre deux (et deux abstentions).

L'outil, chargé d'améliorer la régulation routière et la qualité de l'air, ne concerne que les villes de plus de 300.000 habitants. Il avait été critiqué par le PS pour qui le péage urbain est un «nouvel octroi», qui «dresse une barrière de plus entre les centres-ville et leurs banlieues» selon la députée parisienne Annick Lepetit.



Pour le sénateur UMP des Alpes-Maritimes, Louis Nègre, le péage urbain a un triple avantage: fluidité de la circulation, amélioration de la santé publique en diminuant la pollution, et financements supplémentaires à destination des transports publics. Louis Nègre souligne par ailleurs qu'à Londres comme à Stockholm, où des péages de natures différentes sont en place, le dispositif a survécu aux alternances politiques.

Une douzaine de villes concernées en France

Le gouvernement avait beaucoup tergiversé sur le sujet: la mesure était prévue dans la version initiale du projet mais avait été retirée avant sa présentation officielle.

L'article de loi encadre la mesure: il ne s'agirait de toute façon que d'expérimentations, auprès de collectivités volontaires, qui devront être précédées d'une enquête publique à charge et à décharge, et ne seront possibles que dans les agglomérations qui possède déjà un minimum d'infrastructures de transport en commun. Avec le seuil de 300.000 habitants, une douzaine de villes seraient concernées en France. Pour l'instant, aucune ne s'est officiellement manifestée pour tenter l'expérience. Mais l'Association des maires de grandes villes de France, présidée par le socialiste Michel Destot, a salué l'adoption de la mesure. Le texte définitif de la loi Grenelle doit encore être voté à la fin du mois.


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France: Nous sommes ce que nous mangeons

Notre état de santé peut-il être influencé par notre façon de faire les courses ? C'est ce qu'a voulu savoir l'Association Santé Environnement France.



L'Association Santé Environnement France (ASEF) vient de mener une étude pour voir si on est vraiment ce qu'on mange. Une étude menée rapidement mais très parlante.

L'association a sélectionné deux cobayes, deux hommes, pour ce test qui a duré seulement 13 jours. L'idée était de ne pas changer ses habitudes alimentaires, en continuant à préparer pour chaque repas, soit une viande, soit un poisson, des légumes, un dessert... Mais alors que Monsieur A a été prié de faire ses courses uniquement dans des magasins discount, Monsieur B s'est vu contraint de passer au tout bio !

Le Monsieur A, qui s'est adonné au discount, a grossi de 2 kilos en 13 jours. Ensuite, 36 analyses d'urine à l'appui tout de même, on lui a trouvé deux fois plus d'acides gras insaturés. Quant aux colorants et aux conservateurs alimentaires, alors là c'est vraiment l'explosion : 4 à 7 fois plus que la moyenne. Les conservateurs et colorants, omniprésents dans les plats tout cuisinés, se retrouvent en effet très vite dans notre corps. On sait par exemple que les soldats ont le corps bourré de conservateurs, puisqu'ils ne mangent pas toujours des repas très frais.

Monsieur B, le Monsieur Bio, a lui perdu 1 kilo et demi. Il a certainement fait un petit effort sur la composition de ses repas. Reste que son taux de colorant E210, a été divisé par deux.

La conclusion du Docteur Patrice Halimi qui a mené cette étude, c'est que manger local et frais, c'est mieux question CO2 évidemment.. Mais c'est aussi la certitude d'ingurgiter moins de conservateurs.

L'info en plus : Cela montre aussi pourquoi l'obésité frappe davantage les enfants dans les milieux les plus modestes.

Source: Europe1.fr


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mardi 15 juin 2010

Redécouvrez le savon noir


La recherche de produits écologiques à petits prix devrait faire revenir en force le savon noir ménager de nos grand-mères. Au regard de ses qualités, nombre des détergents industriels d'aujourd'hui apparaissent en effet inutilement polluants et coûteux.

Ce produit totalement biodégradable est composé d'un mélange d'huiles végétales (lin, colza, olive) et de potasse, avec une forte teneur en acides gras naturels.

Biologique et bon marché, le savon noir se prête à de multiples usages. Ses qualités nettoyantes permettent de prélaver le linge de la maison avant le passage en machine (il peut même se substituer à la lessive). Il est également efficace pour détacher, dégraisser et protéger des sols de types divers (tomettes, parquets, linos…), tout comme des revêtements muraux allant du simple carrelage jusqu'à la mosaïque et au marbre. Ce produit s'applique aussi efficacement sur les vitres et les plaques vitrocéramiques. Dans un autre registre, les performances du savon noir sont reconnues au jardin, pour protéger les plantes contre bon nombre de parasites et d'insectes, dont notamment les pucerons, les chenilles et les doryphores.

Un autre type de savon noir ne doit pas être confondu avec le produit de ménage. Il s'agit d'une pâte colorée traditionnellement utilisée dans les hammams, pour débarrasser la peau de ses impuretés après un bain chaud. Ce produit naturel de gommage à forte teneur en vitamine E est composé de potasse, d'huile d'olive, et d'olives noires (broyées et macérées), dont le mélange est connu depuis l'Antiquité pour ses bienfaits sur la peau.

Le conseil «éconologique» de Jean-Marc Lorach, auteur de Comment faire des économies…avec l'écologie!, (Éditions du Puits Fleuri).


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USA: le projet de loi sur le climat créerait plus de 500.000 emplois par an


Le projet de loi sur l'énergie et le climat du sénateur démocrate américain John Kerry permettrait de créer plus d'un demi-million d'emplois par an jusqu'en 2030, affirme une étude indépendante publiée mardi.

Selon cette analyse effectuée par la "Climate Work Foundation", organisation philanthropique privée finançant des projets visant à combattre le changement climatique, le texte ne provoquerait aucune modification dans la croissance de l'économie américaine durant la même période tout en réduisant de 35 dollars par an la facture d'électricité de chaque ménage américain d'ici 2020 et de plus de 71 dollars annuellement au-delà.

En outre, ce projet de loi ("American Power Act") permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre produites par les Etats-Unis de 45% par an d'ici 2030, comparativement à un scénario où rien ne serait fait.

Le texte du sénateur Kerry, auquel s'est joint le sénateur indépendant Joe Lieberman, a été dévoilé en mai. Il vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis de 17% d'ici à 2020 par rapport au niveau de 2005.

"Cette nouvelle étude indépendante montre que l'American Power Act créé des centaines de milliers d'emplois chaque année et remet de l'argent dans les poches des foyers américains", ont réagi les sénateurs Kerry et Lieberman dans un communiqué conjoint.

Exprimant l'espoir de voir le texte "adopté cet été", les deux élus signalent qu'une "vaste réforme en matière d'énergie et de climat est le prochain grand programme de relance économique".

Quasiment un an après que la Chambre des représentants eut adopté un projet de loi sur le climat en juin 2009, le Sénat s'apprête à entamer les débats sur sa propre version du plan. Mais les démocrates font face à une très forte opposition républicaine qui estime que ce projet de loi entraînera une hausse des coûts de l'énergie, provoquant des pertes d'emplois.


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Marée noire: un feu sur un bateau interrompt le pompage du brut


Un incendie provoqué par la foudre sur un bateau participant au pompage du brut qui s'écoule dans le golfe du Mexique a obligé le groupe BP à interrompre les opérations, a annoncé mardi le géant pétrolier britannique.

BP a indiqué qu'un "incendie limité" s'était déclaré vers 9H30 (14H30 GMT) sur un derrick du Discovery Enterprise, un important navire de forage qui est actuellement utilisé pour récupérer le pétrole qui s'écoule du puits endommagé, grâce à un tuyau de 1,5 km de long.

"Le feu a été éteint rapidement. A première vue, il a été provoqué par la foudre", explique BP dans un communiqué.

"Il n'y a pas eu de blessés. Toutes les procédures ont été respectées" et le pompage du brut "a été interrompu par mesure de précaution". "Tous les systèmes de sécurité ont fonctionné normalement", poursuit le communiqué.

BP, qui parvient à récupérer 15.000 barils de pétrole par jour grâce à un "entonnoir" provisoire, avait annoncé lundi prévoir de porter ce chiffre à 50.000 barils par jour (8 millions de litres) d'ici à la fin juin.

Les autorités américaines, qui estiment que le puits sera définitivement bouché en août, restent incapables d'évaluer la quantité de pétrole déversée, et évoquent des chiffres compris entre 20.000 et 40.000 barils par jour.


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Koweït: le thermomètre atteint les 50 degrés, consommation électrique record


La consommation d'électricité au Koweït a atteint un niveau record dimanche, alors que les température atteignaient les 50 degrés dans ce pays semi-désertique du Golfe.

En milieu de journée, la consommation d'électricité a atteint un record de 10.823 mégawatts, un niveau proche de la capacité maximale de production de l'émirat qui est 11.200 mégawatts, a indiqué le ministère de l'Electricité et de l'Eau sur son site internet.

Le thermomètre a affiché 49,5 degrés celsius vers 14H00 locales (11H00 GMT) dans la capitale, un record pour cette année, a annoncé la météo.

A Abdali, en plein désert, sur la frontière avec l'Irak, le mercure est monté vers midi jusqu'à 50,1 degrés, et la météo prévoit la persistance de cette vague de chaleur au cours des prochains jours.

Le ministère de l'Electricité a appelé la population à mieux contrôler leur consommation, après avoir averti récemment contre les risques de coupure d'électricité.

L'émirat, qui n'a pas inauguré de nouvelle centrale électrique depuis deux décennies, a signé en septembre 2009 un contrat de 2,7 milliards de dollars avec la firme américaine General Electric et le groupe sud-coréen Hyundaï Heavy Industries pour la construction d'une centrale qui aura, à son entrée en service à la mi-2012, une capacité de 2.000 mégawatts.

Au Koweït, un pays membre de l'Opep qui applique une politique de l'Etat-providence, l'électricité, largement subventionnée, est proposée à 0,7 cent par kilowatt/heure aux 1,1 million de Koweïtiens et 2,35 millions de résidents étrangers.


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L'Europe relance le débat sur les OGM


Les Ministres de l'environnement des 27 se sont penchés vendredi sur les nouvelles règles OGM que José-manuel Barroso veut faire passer. Le président de la Commission européenne ne cache pas qu'il veut pouvoir autoriser de nouvelles semences, mais en même temps, les Etats pourraient dire non plus facilement.

Ce projet a donc pour objectif de faciliter les autorisations pour les cultures des végétaux génétiquement modifiés. Actuellement, un semencier doit d'abord obtenir le feu vert de la commission et ensuite seulement, il peut vendre ses produits aux agriculteurs.

Mais dans les faits, ces trois dernières années ont montré un certain scepticisme sur la question : huit pays, dont la France et l'Allemagne, ont refusé la culture du maïs transgénique ou l'ont encadré drastiquement.

Il y a de moins en moins d'OGM en Europe, et en gros, il n'y a plus que l'Espagne qui en fait pousser. Pour dire non, les pays devaient présenter à Bruxelles un dossier sérieusement argumenté.

C'est cela que Barroso veut changer, il souhaite proposer un deal : des autorisations de mise en culture plus souples en échange de procédures d'interdiction elles aussi allégées. "Laissez-nous autoriser de nouveaux produits OGM, comme cette patate Amflora qui a obtenu son agrément au printemps, et nous en contrepartie, si vous n'en voulez pas dans votre pays, nous serons beaucoup plus souple.

Tout le monde paraît gagnant. Mais Jean-Louis Borloo a rappelé vendredi que cela reviendrait à contourner une question essentielle : évaluer sérieusement l'effet des OGM. Les 27 s'étaient promis ensemble de revoir ces évaluations, mais ça fait déjà un an et demi et il ne s'est rien passé !

Et puis en Allemagne, il y a un bel exemple récent de contamination des cultures conventionnelles par du maïs OGM : cela crispe un peu l'ambiance.

L'info en plus : Cette proposition si elle est retenue par les 27, doit être validée par les Chefs d'Etats et par le Parlement européen.

Source: Europe1.fr


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G8: les écologistes accusent Ottawa de négliger le changement climatique


Plusieurs organisations canadiennes de défense de l'environnement ont reproché lundi au gouvernement d'Ottawa d'écarter le problème du changement climatique du programme du sommet du G8, prévu les 25 et 26 juin en Ontario.

"Pour la première fois depuis 1994, il n'y aura pas de réunion de ministres de l'Environnement avant le G8", a relevé Steven Guilbeault, dirigeant de l'organisation non-gouvernementale Equiterre, affirmant que le gouvernement conservateur de Stephen Harper considère le changement climatique comme une "distraction" par rapport aux problèmes économiques.

Or, a-t-il souligné, historiquement, les sommets du G8 ont pu être importants pour la cause de l'environnement. Ainsi, celui de Gênes en 2001 a poussé l'ancien Premier ministre libéral canadien Jean Chrétien à ratifier le protocole de Kyoto.

Cette fois-ci, non seulement les ministres de l'Environnement ne se réunissent pas, mais il y aura un "B-20", une rencontre de capitaines de l'industrie représentant les pays du G20 qui pourront s'entretenir avec les ministres des Finances. Et cette réunion sera organisée par le Conseil canadien des chefs d'entreprise, "un des lobbies les plus opposés au Protocole de Kyoto", a insisté M. Guilbeault.

Selon lui, les engagements généraux pris lors du sommet sur le climat à Copenhague, avec l'adhésion du président américain Barack Obama, de son homologue chinois Hu Jintao et du Premier ministre canadien Steven Harper, stipulaient que la hausse de la température sur les cent prochaines années devrait être limitée à 2 degrés.

Mais aujourd'hui des projections indépendantes font état d'une augmentation probable située entre 3,8 et 4 degrés.

"Sans une entente politique", l'objectif de limitation à 2 degrés ne pourra être atteint, a encore dit le dirigeant écologiste.


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Marée noire: les USA ont reçu des propositions d'aide de 17 pays


Les Etats-Unis ont reçu des propositions d'aide de 17 pays et de quatre organisations internationales pour combattre la marée noire dans le golfe du Mexique, a indiqué lundi le département d'Etat dans un communiqué.

Ces propositions d'aide, "sous forme d'équipement, d'expertise et d'assistance globale", proviennent du Canada, du Mexique, de Corée du Sud, de Croatie, de France, d'Allemagne, d'Irlande, du Japon, des Pays-Bas, de Norvège, de Roumanie, de Russie, d'Espagne, de Suède, des Emirats arabes unis, du Royaume-Uni et du Vietnam.

Les organisations internationales qui ont proposé leur aide sont l'Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM), la Commission européenne, l'Organisation maritime internationale (OMI) et les Nations unies.

Le département d'Etat assure que "de nombreuses propositions d'aide ont été acceptées", notamment une aide mexicaine sous la forme de deux navires chargés de récupérer le pétrole et de 4.200 mètres de barrages flottants, et une aide norvégienne sous forme de systèmes de récupération du pétrole. L'offre néerlandaise d'écrémeurs d'hydrocarbures a également été acceptée ainsi que celle de 3.000 mètres de barrages flottants canadiens.

Les autorités norvégiennes avaient déploré le 11 juin que leur offre de produits dispersants n'ait pu être acceptée car ces produits ne sont pas homologués aux Etats-Unis.

Le département d'Etat précise par ailleurs que BP se fournit directement en équipements auprès de certains pays et reçoit des conseils d'experts du monde entier, parfois par l'intermédiaire du département d'Etat. Le communiqué cite l'Algérie, l'Australie, Bahreïn, le Brésil, le Canada, la Chine, le Danemark, la Lettonie, la Norvège, Singapour, l'Espagne, la Suède, Taïwan et le Royaume-Uni.


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Ecomatériaux : comment développer les filières locales ?


Publié par les Amis de la Terre début juin, le guide « Développer les filières courtes d'écomatériaux » propose aux collectivités territoriales quelques pistes d'action pour soutenir ce secteur encore confidentiel. Mais la réglementation française semble insuffisante pour développer ces matériaux durables.

12% des émissions nationales de gaz à effet de serre sont imputables aux logements. Un chiffre en hausse constante depuis une trentaine d’années. Certes, en s’engageant sur une réduction de 38% de la consommation énergétique des bâtiments d’ici 2020 le gouvernement français entend bien inverser la tendance, mais malgré ces engagements ambitieux inscrits dans la loi Grenelle, la route est longue pour y parvenir. Pour preuve, la consommation d’énergie dédiée au chauffage atteint aujourd’hui 210 kWh/m2/an, alors même que les ingénieurs et entrepreneurs savent construire des logements qui ne consomment que 15 kWh/m2/an. Car de nombreux écomatériaux (paille, chanvre, lin, ouate de cellulose, bois, etc.) offrent des perspectives de construction durable et économe en énergie, notamment grâce à leur capacité d’isolation. Mais ils n’occupent que 2% du marché des isolants, et peinent à se développer.

Engagés dans une campagne sur les changements climatiques et la rénovation thermique des logements depuis quatre ans, les Amis de la Terre viennent donc de publier le guide « Développer les filières courtes d’écomatériaux », à destination des collectivités territoriales.
Leur précédente étude de mars 2009, « les écomatériaux en France, état des lieux et enjeux dans la rénovation thermique des logements » leur avait en effet permis d’identifier les collectivités territoriales comme acteur primordial du développement des filières courtes d’écomatériaux.

Les collectivités disposent d’outils efficaces pour la promotion des écomatériaux

Concrètement, les auteurs du rapport ont identifié cinq grandes pistes d’actions à la portée des collectivités locales : soutenir les acteurs professionnels, encourager la demande, intégrer les écomatériaux dans les stratégies d’achats publics, sensibiliser et informer le grand public, et enfin, participer à la structuration de filières courtes locales. Comment, dans ce cas, favoriser l’achat d’écomatériaux, d’origine locale qui plus est ? Justement par le biais d’une approche locale via, notamment, la mise en place de Plans Climat Energie Territoriaux, ou l’élaboration de chartes. Le Conseil général de Gironde (CGC), a par exemple adopté en 2005, dans le cadre de son Agenda 21, un système d’éco-conditionnalité des aides et des commandes publiques dédiées au bois de chauffage, d’équipement et de construction. De sorte qu’aujourd’hui, 100% des commandes publiques de bois qui émanent du CGC sont éco-certifiées.

Une réglementation inadaptée ?

Pour Martine Laplante, nouvelle présidente des Amis de la Terre, « les solutions sont dans les territoires (…). Nous ne pouvons pas attendre que les avancées viennent de la législation. » Car sur ce terrain, il semble que le dispositif réglementaire étouffe le développement des écomatériaux plus qu’il ne l’encourage, en particulier en matière d’évaluation. Les écomatériaux, dont la définition exacte reste encore floue, sont effectivement beaucoup moins normés que les matériaux conventionnels. Il est donc plus difficile de les intégrer dans les procédures d’évaluation du CSTB. Or, sans un avis favorable de cet organisme de contrôle, peu d’assureurs prennent le risque de couvrir les artisans et entreprises du bâtiment qui les utilisent. Un obstacle qui explique en partie le difficile développement du secteur.


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lundi 14 juin 2010

Climat : timides avancées à Bonn


Les négociations qui se sont achevées à Bonn sans avancées significatives. Si des progrès ont été réalisés sur des questions techniques, le texte final issu des deux semaines de négociation laisse les pays émergents une fois encore sceptiques quant aux engagements climatiques et financiers des pays industrialisés. L'issue du prochain sommet de Cancun paraît toujours plus incertaine.

« Le texte présente quelques points faibles », concède Yvo de Boer, le secrétaire exécutif de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (UNFCCC), lors de sa dernière conférence de presse. « Il ne s’agit pas d’un document final, il présente une opportunité aux pays de prononcer leurs vues. Des éléments de l’accord (de Copenhague) sont maintenant pleinement intégrés dans le nouveau texte », poursuit-il. Le chef de la diplomatie climatique, ne manque cependant pas l’occasion d’épingler une dernière fois les pays développés : « Il demeure que les engagements pris par les pays industrialisés ne remplissent en aucune mesure la barre des 25-40% (de baisse d’émissions d’ici 2020), un objectif que le IPCC dit procurer une chance de 50% de maintenir une hausse globale des températures en-deçà des 2°C ». C’est à Christiana Figueres, du Costa Rica, de gérer dorénavant les prochaines grandes batailles climatiques qui s’annoncent.

Pas de cadre contraignant

Le texte rédigé par le secrétariat prévoit que les pays développés baissent leurs réductions de 25 à 40% d’ici 2020, sans toutefois mentionner de date de référence. Se projetant dans un horizon plus lointain, il souligne également la nécessité de baisser les émissions globales de 50 à 85% par rapport à celles de 1990 d’ici 2050, un objectif qui engage aussi bien pays émergents que développés. Pour ces derniers, cela signifie qu’ils doivent baisser leurs émissions de 50 à 95% d’ici 2050. Si ces objectifs se montrent de fait plus ambitieux que ceux péniblement négociés à Copenhague, ils n’apaisent en rien les pays émergents qui dénoncent l’absence de cadre légal contraignant les pays développés à baisser leurs émissions. Martin Khor, directeur du South Centre, un think tank pour les pays émergents basé à Genève, se montre cependant satisfait de voir les négociations reprendre leurs cours dans l’enceinte des Nations Unies. Dans son analyse, il souligne que si ce texte devait être adopté, il ne signifierait rien de moins que la « fin effective » de Kyoto, le seul traité international qui oblige légalement les pays développés à réduire leurs émissions. « Le texte dans son état actuel ne prévoit pas de succession au protocole de Kyoto », poursuit-il. De fait, les derniers jours des négociations ont vu organisations et représentants des pays émergents dénoncer le manque de volonté des pays développés à se montrer constructifs. Pire, ils se sont vus accusés de « comptabilité créative et fraude climatique » par les ONG qui n’ont eu de cesse de détailler les stratagèmes comptables leurs permettant de dissimuler leurs émissions.

Gouvernance du Fonds climat

Le plan de financement finalement retenu prévoit de mobiliser 10 milliards de dollars par an pour la période 2010-2012, puis 100 milliards à partir de 2020. Il ressort du texte que le Fonds climat ainsi profilé – et qui conserve des éléments négociés à Copenhague - sera destiné à financer « substantiellement » le programme de reforestation REDD-plus, des mesures d’adaptation au changement climatique ainsi qu’un transfert effectif de technologies vertes, qui implique également la formation dans les pays émergents à ces nouvelles technologies. Là encore, ONG et représentants des pays émergents regrettent l’absence d’architecture légale permettant une attribution effective des aides financières. Par contre, leur satisfaction est tout à fait palpable dès lors que la question de la future gouvernance de ce Fonds climat est abordée : la Banque Mondiale a peu de chances de se voir attribuer la gestion de ce programme de financement. Le texte mentionne en effet la création d’un directoire éligible par la Conférence des parties, directoire où transparence et représentation nationale équitable devront être assurées. « Les Etats-Unis se sont significativement éloignés du modèle privilégiant la Banque Mondiale. Ils se montrent plus flexibles en ce qui concerne les éléments opérationnels », se réjouit Steven Herz de Greenpeace.

Pas de blocage diplomatique donc à Bonn, mais la méfiance entre pays émergents et pays développés reste de mise, d’autant que la fin des négociations se sont vues émaillées d’incidents opposant « pays les plus vulnérables » et pays membres de l’Opec (pays exportateurs de pétrole). Dans ce contexte, Christopher Bals, de l’ONG allemande Germanwatch, tente une analyse finale objective: « Les négociations autour de la protection des forets tropicales, du soutien aux régions les plus affectées par le réchauffement climatique ainsi que sur les transferts de technologie pourront aboutir à Cancun. Parallèlement, un mandat pourrait également voir le jour là-bas pour poser les bases d’un accord légal qui pourrait alors être conclu un an après, en Afrique du sud. Le sommet « Rio-Plus-20 » en 2012 pourrait alors mettre à jour un cadre mondial de croissance verte ». Optimisme ? Irréalisme ? Réponse à Cancun - au plus tôt.


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samedi 12 juin 2010

Le commissaire à l'Energie pour une consommation accrue de biocarburants


Le commissaire européen à l'Energie Günther Oettinger s'est prononcé en faveur d'un objectif accru de consommation de biocarburants dans l'UE, tout en promettant d'être vigilant sur d'éventuelles conséquences négatives liées à leur production.

"Je crois que l'objectif de 10% doit augmenter", a-t-il estimé devant la presse.

Les biocarburants issus des cultures agricoles devront composer obligatoirement 10% de la consommation totale de carburants des Européens d'ici 2020, selon une loi européenne qui entrera en vigueur en décembre. Ce texte introduit des critères strictes encadrant leur production future.

"Nous allons observer l'évaluation du marché, regarder les avantages pour l'environement et la nature. Nous n'excluons pas des corrections. Les biocarburants sont une grande opportunité, évidemment accompagnée de risques", a néanmoins tempéré le commissaire.

Les cultures servant à fabriquer des biocarburants sont accusées notamment de participer à la déforestation dans les pays pauvres, ce qui libère de la pollution.

Car les biocarburants très attendus de deuxième génération (utilisant des déchets végétaux et non plus des cultures vivrières), sont loin d'être au point.

Bruxelles a proposé de mettre en place des systèmes de certification volontaires pour vérifier si les biocarburants répondent aux critères européens, avec la collaboration des gouvernements, de l'industrie et des ONG.

"On pourrait imaginer qu'un logo soit conçu, qui pourrait être apposé dans les stations-services" commercialisant des biocarburants jugés suffisamment "verts" par la Commission pour être comptabilisés dans l'objectif de 10%.

Pour obtenir ce logo, toute la chaîne de production d'un biocarburant (de la ferme à la station-service) sera contrôlée une fois par an par un auditeur indépendant.

"Il est interdit de déboiser des forêts tropicales, d'assécher des tourbières ou des marécages pour cultiver des céréales en vue de produire des biocarburants", a précisé M. Oettinger.

"On exclut aussi explicitement le déboisement aux fins de plantations de palmiers à huile. Nous sommes attachés à limiter l'extension des cultures de ces palmiers", a-t-il insisté.

Il faudra aussi que les biocarburants soient produits en respectant les droits de l'Homme, ce qui exclut le travail des enfants.


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Climat: l'Arabie Saoudite remporte un bras de fer contre les petites îles


L'Arabie Saoudite a bloqué, mercredi 9 juin à Bonn, une requête de l'Alliance des petits Etats insulaires (Aosis), directement menacés par la montée des océans, visant à obtenir une étude sur l'impact d'un réchauffement climatique global de +1,5°, apprend-on de sources concordantes.

Soutenue par l'Union européenne, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, l'Aosis demandait la réalisation d'un rapport technique qui ferait notamment le point sur les conséquences à attendre si ce seuil était dépassé, ont indiqué à l'AFP des délégués des Aosis.

Les négociateurs de près de 180 pays sont réunis à Bonn depuis une dizaine de jours et jusqu'à vendredi pour discuter de la suite à donner à l'accord de Copenhague sur le climat et préparer le rendez-vous de Cancun au Mexique, fin 2010.

L'Alliance, qui compte 43 membres, rappelle inlassablement qu'une hausse de 2°C de la température de la planète, seuil retenu dans l'accord de Copenhague, aurait "des conséquences dévastatrices" pour les petits Etats qu'elle représente.


Selon les délégués de l'Aosis, sa demande a été écartée par l'Arabie Saoudite, soutenue notamment par le Koweït, au nom de la règle onusienne du consensus.

Les pays pétroliers mettent en avant le fait que les efforts demandés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), provenant notamment du pétrole, auront un impact très préjudiciable sur leurs revenus.

Pour Wendel Trio de l'organisation écologiste Greenpeace, "que l'Arabie Saoudite, un pays avec des intérêts pétroliers évidents, exploite la règle du consensus pour empêcher les pays les plus vulnérables d'obtenir le résumé des dernières publications scientifiques relève d'une indifférence criminelle à l'égard des impacts humains du changement climatique".

Selon une nouvelle étude publiée par le Potsdam Institute for Climate Impact Research (PIK, Allemagne), les engagement pris pour réduire ou limiter les émissions de GES, dans le cadre de l'accord de Copenhague, risquent d'entraîner une hausse des températures de 3°.


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Au Maroc, le désert reverdit peu à peu

Après cinq années de pluies abondantes, les barrages débordent et les oasis renaissent.


«Avant, à cette époque de l'année, vous n'auriez vu que des pierres: tout était déjà grillé par le soleil, il n'y avait plus un brin d'herbe», confie Mhamed Mahdane en désignant des troupeaux de chèvres et de moutons disséminés le long de la route nationale 10 qui relie Ouarzazate à l'oasis de Skoura, dans le Sud marocain, aux portes du Sahara. En cette fin du mois de mars, des taches de fleurs blanches, jaunes ou mauves, entrecoupées de touffes d'herbes buissonnantes apportent encore une timide touche de couleur à cet univers minéral. «Du côté du Tafilalet, autour de l'oued Ziz, c'est encore plus spectaculaire: là-bas, il y a de vraies prairies!» ­insiste ce jeune enseignant, chercheur en sociologie rurale du développement à l'université d'Agadir.

La raison de cette métamorphose? La pluie.

Après une sécheresse implacable, qui a sévi de 1995 à 2005, l'eau tombe en abondance depuis cinq ans sur les oasis, les vallées et le versant sud de l'Atlas, rechargeant les nappes phréatiques, remplissant les barrages et faisant rejaillir des sources que l'on croyait taries à jamais. La neige immaculée qui recouvre encore les cimes du M'Goun (4 068 m) témoigne du déluge qui s'est abattu cet hiver sur la région. «Début février, au plus fort de la crue, le débit de l'oued Souss, qui se jette à Agadir, sur la côte atlantique, a atteint 4 000 mètres cubes par seconde, soit plus de douze fois celui de la Seine à Paris!» explique Thierry Ruf, chercheur à l'Institut de recherche pour le développement (IRD, ex-Orstom) et spécialiste des systèmes agraires irrigués. À certains endroits, on a enregistré jusqu'à 880 millimètres d'eau (soit 880 litres par m2!) en l'espace de quelques semaines.

Développement de l'agriculture

Résultat: les deux principales retenues du secteur, qui menaçaient de céder, ont dû ouvrir les vannes en grand. Le barrage Hassan Addakhil, à 25 kilomètres en amont d'Errachidia, a débordé pour la première fois en quarante ans! Même scénario à Ouarzazate où, selon Lahcen Youbi, chef du bureau d'études de l'Office régional de mise en valeur agricole (Ormvao), 290 millions de mètres cubes d'eau (soit plus de la moitié de la capacité de l'ouvrage) ont dû être relâchés dans la vallée du Draa, qui abrite la plus grande oasis du monde.

Même s'il est encore trop tôt pour établir un lien formel entre ce retour inespéré de la pluie et la tendance actuelle au réchauffement, ce «changement climatique à l'envers», comme l'appelle Thierry Ruf, se manifeste aussi dans les pays voisins (Algérie, Tunisie) quoique avec une intensité moindre. Les sombres prédictions de Rajendra Pachauri, le président du Giec (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat), qui annonçait en juillet 2008, lors de la conférence de Poznan (Pologne), «une baisse de 50% des rendements des cultures non irriguées dans certains pays d'Afrique, d'ici à 2020», semblent pour l'instant ne pas concerner le Maghreb .

Mieux: il est même permis de se demander si le désert, qui n'a cessé de gagner du terrain depuis les années 1970, ne va pas commencer à reculer. «Ce qui est sûr, c'est qu'il n'avance plus!» se réjouit Hro Abrou, le directeur général de l'Ormvao, pour qui «ces années humides offrent à l'agriculture marocaine une occasion en or de se développer». D'autant qu'elles coïncident avec le plan Maroc vert, lancé en avril 2008 par le gouvernement de Mohammed VI, qui prévoit d'investir 150 milliards de dirhams (13,4 milliards d'euros) d'ici à la fin de la décennie dans le secteur agricole. Enfin, pour économiser l'eau, les agriculteurs possédant moins de 5 hectares recevront gratuitement des équipements d'irrigation en goutte-à-goutte.

«Dynamique sociale»

L'agriculture vivrière des oasis figure également parmi les priorités du plan Maroc vert. Ces perles de verdure, très densément peuplées, sont en pleine effervescence. En 2005, quand il a commencé à travailler dans le Sud marocain, Thierry Ruf pensait que les khettaras, ces galeries souterraines qui permettent de capter l'eau des nappes, n'avaient plus qu'«un intérêt archéologique». Mais le retour de l'eau a complètement changé la donne. «On assiste en direct à une véritable renaissance avec toute une dynamique sociale qui se remet en route», explique Mhamed Mahdane. Et de citer ces émigrés qui réinvestissent de l'argent dans la construction, ces magnifiques habitations traditionnelles en boue séchée, ou tabout, et bien évidemment dans l'agriculture.


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Thon rouge : seule la pêche artisanale autorisée


Les pêcheurs français de thon rouge avaient raison : en Méditerranée, les quotas n'avaient pas été atteints mercredi soir. Affirmant le contraire, Bruxelles avait décidé de mettre fin jeudi à la campagne de pêche ce poisson, six jours avant la date initialement prévue.

Ce vendredi, la Commission européenne a reconnu son erreur. Les thoniers auraient pu capturer 171 tonnes de plus.

Pour autant, les sept senneurs qui attendent encore à Malte une levée de l'interdiction ne sont pas autorisés à reprendre leur activité. Pour eux, la décision d'arrêter la pêche est «irréversible», a prévenu la Commission, malgré les récriminations françaises.

Car ce quota de 171 tonnes sera alloué uniquement à la pêche côtière et artisanale en Méditerranée, autorisée, elle, jusqu'à la fin de l'année. Autoriser les senneurs à pêcher ce reliquat aurait représenté un risque de dépassement du quota, compte tenu des quantités de poisson qu'ils sont en mesure de prendre en une seule fois, a fait valoir la Commission.

Bruxelles préfère les «méthodes durables»

Du coup, c'est la pêche artisanale qui hérite du reste de ce quota, en plus des droits qui lui sont normalement alloués pour cette espèce jugée menacée par les scientifiques et les écologistes. Bruxelles ne voit pas d'objection à ce transfert, «l'essentiel étant que les méthodes (de pêche) utilisées soient des méthodes durables», a expliqué le porte-parole de la Commission en charge de la pêche, Oliver Drewes.

«Tant mieux» pour ce type de pêche, a dénoncé Serge Perez, thonier à Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) et vice-président du Syndicat des thoniers de Méditerranée (STM). Mais «on va monter les uns contre les autres en faisant croire aux pêcheurs artisanaux que cette mesure sera reconduite l'an prochain». Cette décision est «inacceptable car la perte pour nos armements est importante», a réagi Bertrand Wendling de la Sathoan, une organisation de thoniers-senneurs basée à Sète (Hérault).


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France: dixième édition du Festival de l’Oh


Festival : la femme est l’avenir de l’Oh !

La dixième édition du Festival de l’Oh ! se tient ce week-end dans le Val-de-Marne. Une nouvelle ode à l’eau, dont la moitié de l’humanité est, cette année, l’invitée d’honneur.

Prenez un verre d’eau et tentez de lui attribuer une valeur. Elle dépendra du prix que vous l’aurez payé, bien sûr, mais également de l’usage que vous en ferez. Destinez-le à l’irrigation de colza agrocarburantesque, et il deviendra financièrement rentable. Arrosez-en votre potager, et il vous rapportera peanuts, excepté de quoi manger.
Imaginez, maintenant, que le choix varie selon que vous soyez une femme ou un homme. À l’échelle individuelle, forcément, la question n’a pas de sens quand elle impliquerait qu’un homme ou une femme prend, par nature, telle ou telle décision. Elle devient plus intéressante à l’échelle sociétale, alors que les femmes demeurent de facto les premières usagères des ressources en eau sans en maîtriser, bien souvent, la gestion politique.

La gouvernance de l’eau est-elle un enjeu féministe  ?

La question sera quoi qu’il en soit posée lors du Festival de l’Oh  ! qui se tient, ce week-end, au fil des berges du Val-de-Marne.
Pour sa dixième édition, la manifestation délaisse sa tradition de mettre à l’honneur un grand fleuve (le Niger en 2009, l’Ebre en 2008… ) et opte cette année pour un propos plus universaliste en décidant de célébrer la moitié de l’humanité. Les femmes, donc, seront au cœur des réjouissances, photographiques, musicales, picturales ou ludiques. Elles seront aussi au centre de conférences débats auxquelles dix grands témoins sont invités à parler de ce lien singulier qui perdure entre les femmes et l’eau.

En Afrique, on estime qu’elles parcourent en moyenne 6 kilomètres par jour pour arriver jusqu’à la source. Cuisine, vaisselle, ménage, toilette des enfants  : les tâches domestiques leur restent encore largement dévolues, avec, en bout de course, la nécessité d’optimiser l’usage de la ressource. « En Europe, nous utilisons environ 150 litres d’eau par jour et par personne, reprend Emmanuel Poilane. En Afrique, cette moyenne tombe entre 
5 et 30 litres par jour et par personne. »

Un état de fait qui, au-delà de l’éternel débat sur la répartition des corvées, leur confère une manière d’expertise. « Et un certain regard sur le monde qui n’est généralement pas pris en compte dans les modèles de gestions de l’eau capitalistes », avance Sylvie Paquerot, professeur à l’école d’études politiques d’Ottawa, au Québec, invitée à venir en discuter ce week-end. « Or, développés en dehors de leur expérience, ces systèmes finissent par coûter encore plus cher aux femmes », poursuit-elle, citant l’exemple de Sainte-Lucie, aux Caraïbes, où les dispositifs mis en place ont privilégié l’irrigation, rentable, des céréales et négligé les nécessités quotidiennes de vie dans les villages.

In fine, reprend la politologue, la question n’interroge pas uniquement celle de l’égalité entre les sexes. « La hiérarchisation des usages de l’eau diffère selon que l’on accorde plus ou moins de place à la vision des femmes, assure-t-elle. Et cette vison, du même coup, interroge nos choix économiques  : que doit-on produire et pour quoi faire  ? De la monnaie, ou du service à l’humain  ? »

En savoir plus: Le Festival de l'Oh! le long de la Marne et de la Seine


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