dimanche 6 juin 2010
Israël veut expulser aujourd'hui les militants du «Rachel-Corrie»
Les 11 passagers (5 Irlandais et 6 Malaisiens), ainsi que l'équipage du cargo d'aide irlandais Rachel Corrie, arraisonné samedi vers 11 heures par l'armée israëlienne, seront tous expulsés dimanche, a annoncé la porte-parole israëlienne du service de l'immigration. Certains auraient indiqué qu'ils refusaient de partir.
Le cargo irlandais d'aide humanitaire «Rachel-Corrie» avait accosté samedi dans l'après-midi au port israélien d'Ashdod, escorté par deux vedettes.
Sa cargaison doit être déchargée puis transférée à Gaza par les autorités israéliennes.
Malgré l'interception meurtrière lundi d'une flottille en route pour le territoire palestinien, le «Rachel-Corrie» avait mis le cap sur Gaza. Il transportait 15 personnes, de nationalité irlandaise et malaisienne, dont Mairead Maguire, 66 ans, ancienne prix Nobel de la Paix et Denis Halliday, ancien haut responsable de l'ONU, ainsi qu'un millier de tonnes d'aide, selon les organisateurs. Le bateau devait initialement faire partie de la flottille humanitaire internationale arraisonnée lundi.
Le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, avait réaffirmé vendredi que son pays entendait interdire l'accès au port de Gaza de ce cargo, «sans être préalablement inspecté», a-t-il affirmé, confirmant la position que le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait prise auparavant. Les Israéliens avaient proposé que le cargo aille directement à Ashdod. Ce qui aurait évité l'arraisonnement.
Des militants déterminés à refuser l'inspection d'Israël
«Nous sommes partis pour livrer cette cargaison à la population de Gaza et ce que nous souhaitons faire, c'est briser le siège de Gaza», avait expliqué Mairead Maguire. «Nous n'avons pas peur». «On nous a bien averti que les Israéliens avaient l'intention de nous stopper et de nous intercepter», a déclaré de son côté Denis Halliday, ancien haut responsable de l'ONU, également à bord. «Nous sommes donc prêts au pire mais en espérant que, peut-être, il y aura une exception et qu'Israël nous autorisera à amener cette cargaison à Gaza».
La prix Nobel avait estimé acceptable l'éventualité que le cargo soit contrôlé par l'ONU ou un organisme indépendant pour vérifier qu'il ne transporte aucun matériel dangereux. «Mais nous ne sommes pas disposés à autoriser Israël à le faire. Notre cargaison a été inspectée par des responsables du gouvernement irlandais, des responsables syndicaux à Dundalk (port d'Irlande du Nord) et des responsables du parti écologiste», a-t-elle relevé. Toutes ces personnes à bord du «Rachel-Corrie» seront interrogées avant d'être expulsées dans les plus brefs délais possibles», a déclaré la porte-parole du service de l'immigration, Sabine Haddad.
Netanyahu : «Un bateau de pacifistes»
L'abordage du cargo s'est faite sans violences mais dans les eaux internationales. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est félicité de l'arraisonnement «sans victime» du cargo irlandais. «Nous avons vu aujourd'hui la différence entre un bateau de pacifistes, avec lesquels nous sommes en désaccord mais dont nous respectons le droit à une opinion différente de la nôtre, et un navire de haine organisé par des extrémistes turcs adeptes du terrorisme», a-t-il affirmé dans un communiqué.
«Dans les deux cas, l'Etat d'Israël a agi de la même manière afin de faire respecter le blocus maritime pour empêcher la contrebande d'armes pour le Hamas et permettre l'entrée de marchandises civiles à Gaza après inspection», a-t-il souligné. A Gaza, le Hamas a fustigé «un nouveau grave crime israélien qui vise non seulement tous les Palestiniens mais aussi l'ensemble de la communauté internationale».
Source: leparisien.fr
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