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vendredi 11 juin 2010

Cinq clefs pour bien choisir son éco-gîte.


Eco-gîte, éco-logis, gîte nature… Les hébergements écologiques poussent aujourd’hui à chaque coin de buisson. Sont-ils tous aussi écologiques qu’ils l’affirment ? Aussi confortables que les adresses classiques ? Loin des images de toilettes sèches et de draps rêches, réponses en cinq points.


1/ Qu’est-ce qu’un éco-gîte ?

Les noms diffèrent mais, sur le fond, le principe reste le même. Un éco-gîte est un hébergement qui, par sa construction, se veut respectueux de l’environnement. S’ajoutent à cette notion de base, des activités de valorisation de la biodiversité qui, de la randonnée à la découverte de la faune ou de la flore locale, vont venir compléter la carte d’identité de l’adresse. Pour autant, n’est pas éco-gîte qui veut. Ainsi une maison d’hôte posée au cœur d’un coin de nature préservé ne peut s’« éco-revendiquer » si elle n’a pas fait sienne quelques principes de base en matière d’éco-construction. C’est là une condition sine qua non.


2/ L’éco-gîte est-il aussi confortable qu’un gîte classique ?

Oui et trois fois oui !
Il faut en finir définitivement avec les images veillottes qui collent à l’hébergement écolo. L’habitat durable ne sacrifie en rien aux valeurs de confort qui président à la qualité d’un gîte. Comme son voisin, un éco-gîte peut tout à fait posséder un lave-vaisselle. Il ne dispose pas obligatoirement de toilettes sèches et il n’est pas nécessaire de pédaler deux heures avant de prendre une douche chaude. Seul concession au confort classique, la baignoire est bien souvent absente des salles de bain, remplacée par la douche, moins consommatrice d’eau.
Bon à savoir également, éco-gîte n’est pas le synonyme d’un hébergement perdu, à deux heures de marche de toute présence humaine. Facilement accessibles, ils jouissent d’un environnement naturel préservé, terrain de jeux de nombreuses activités.


3/ Existe-il des labels pour bien choisir ?

A l’image des éco-gîtes, les labels qui les qualifient sont de plus en plus nombreux. Tous prennent globalement en compte des critères d’économies d’énergie, de gestion de l’énergie, de l’eau et des déchets et d’intégration à l’environnement naturel du site.
Voici les plus sérieux et les plus avancés en matière de certification.

- La Clef Verte:
Crée en 1998 par la Fondation pour l’Education à l’environnement, ce label compte aujourd’hui une cinquantaine de gîtes labellisés repartis sur tout le territoire. Etablis au niveau international, les critères de sélection sont réévalués chaque année.
www.laclefverte.org

- L’Eco-label européen:
Etabli en 1992 et revu à la hausse en 2009, ce label a évolué intégrant à chaque fois plus de contraintes « durables ». Il exige, par exemple de ses certifiés que 50% de l’électricité fournie soit renouvelable.
www.ecolabels.fr

- Le label Gîte Panda:
S’il ne prend pas en compte l’intégration de critères environnementaux au bâti, ce label, qui regroupe aujourd’hui 280 adresses, est accordé aux hébergements qui valorise la biodiversité et le territoire dans lequel ils s’intègrent. Autre caractéristique : 90% des gîtes labellisés Panda sont situés dans des parcs naturels, nationaux ou régionaux.
www.gites-panda.fr

- Le label Eco-gîte:
C’est le dernier né des labels de l’association Gîtes de France. Il compte aujourd’hui une centaine de gîtes labellisés en France. L’ensemble de sa certification est fondé sur les efforts réalisés en matière d’éco-construction. Son cahier des charges est vaste et fortement incitatif.
www.ecogite.fr


4/ A quoi reconnaît-on un véritable éco-gîte ?

Les critères sont sensiblement identiques pour les différents labels.
Chez Gîtes de France, par exemple, il faut remplir 6 conditions pour obtenir le label éco-gîte. Thierry Hours, référent national des éco-gîtes au sein de l’association, nous les détaille. « Le premier critère est l’intégration du gîte à son environnement, notamment en matière d’architecture, de gestion des espaces extérieurs. Ensuite, nous examinons les matériaux utilisés pour la construction ou la rénovation des lieux. » Et en la matière, l’association se veut réellement prescriptrice. Elle encourage l’utilisation de matériaux d’origine naturelle comme le bois, la pierre ou la chaux et interdit le pvc ou les peintures glycéro. 3ème critère, le plus important de tous, l’énergie. « Nous travaillons sur deux axes, explique Thierry Hours, la performance thermique du bâtiment, d’une part, et l’utilisation des énergies renouvelables, d’autre part ». Enfin, l’association passe en revue la gestion des déchets (tri et compostage) et de l’eau et attend également des propriétaires de ses éco-gîtes qu’ils mènent des actions de sensibilisation à la biodiversité.


5/ Les éco-gîtes peuvent-ils posséder une piscine ?

Question un peu touchy tant il est vrai que les piscines sont souvent associées au gaspillage de l’eau. « Au sein de Gîtes de France, nous avons choisi de ne pas faire de la présence de la piscine un critère discriminant », explique Thierry Hours. Un position ouverte qui s’accompagne de recommandations sur la provenance de l’eau (sources locales bienvenues) et l’utilisation de produits chlorés. Les piscines naturelles, qui se développent de plus en plus, constituent une bonne alternative et sont, cerise sur le gâteau, joliment intégrées au paysage. Une touche esthétique doublée d’une approche totalement écologique.


Lire l'article original: 5 clefs pour bien choisir son éco-gîte

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