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vendredi 11 juin 2010

France: L'État face au casse-tête des déchets nucléaires


Une solution est prête pour 90% des rebuts radioactifs.

Ils sont l'un des talons d'Achille de l'énergie atomique. Les déchets nucléaires, potentiellement dangereux pour la santé et émetteurs de rayonnements radioactifs pendant des millénaires pour certains d'entre eux, représentent un casse-tête pour les exploitants et les pouvoirs publics.

Leur gestion en France vient de franchir une nouvelle étape, avec la publication, vendredi dernier, du «Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs» pour la période 2010-2012. Un document de 146 pages élaboré en concertation avec les acteurs du nucléaire, y compris des associations comme l'historique GSIEN, groupement de scientifiques antinucléaires.

L'objectif est simple, résume André-Claude Lacoste, le directeur de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN): «Tous les déchets radioactifs doivent à terme disposer d'une filière d'élimination», le plus souvent sous la forme d' «un stockage définitif». «Près de 90% du volume des déchets disposent de filières de gestion à long terme», complète Pierre-Franck Chevet, directeur général de l'énergie et du climat au ministère de l'Écologie.


Restent les 10% problématiques. En fonction de leurs caractéristiques chimiques et radiologiques, les déchets ne peuvent être stockés de la même façon. Parmi les catégories de rebuts en attente de solution se trouvent les déchets faiblement mais longtemps radioactifs (des dizaines voire des centaines d'années). On y trouve notamment du graphite issu de la première génération de réacteurs d'EDF (filière «graphite gaz») construits au Bugey (Ain) ou à Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher), aujourd'hui abandonnée.

L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a prévu de les stocker entre 15 et 200 mètres de profondeur. Deux communes s'étaient portées candidates fin 2008 avant de se retirer. En attendant, ces déchets faiblement radioactifs à vie longue sont entreposés en sécurité dans onze sites nucléaires.


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