En France, 60 % des déplacements se font en voiture particulière. Un trajet sur deux est inférieur à 3 km. Le transport arrive en tête des secteurs émetteurs de CO2, avec 141 millions de tonnes émises en 2005, dont 131 millions de tonnes pour le seul transport routier.
Adopté il y a plus de vingt ans par l’Allemagne et la Suisse, ce modèle de transport alternatif fait son chemin dans l’hexagone. "Au départ nous étions vus comme des illuminés", se souvient Jean-Baptiste Schmider, responsable du Réseau France Auto Partage et l’un des pionniers du mouvement en France.
En 2000, alors dirigeant d’une société d’auto partage à Strasbourg, il eut l’idée de faire appel à d’autres sociétés pour se regrouper et mutualiser leurs moyens (assurance et systèmes de réservation). Naît ensuite entre Strasbourg, Grenoble, Lyon et Marseille un parc de véhicules de différents gabarits accessibles 24/24h et 7/7j à tous ceux qui souscrivent un abonnement de 5 à 15 euros mensuels qui comprend le carburant et l’assurance.
La formule permettant à l’usager de payer sa course à l’heure (2 €/h en moyenne) ou au kilomètre (0,30 cts/km) séduit. Notamment après l’envolée du prix du pétrole et le développement d’une conscience environnementale ces dernières années. Aujourd’hui, le Réseau France Auto partage se constitue de quelques 150 stations pour 350 véhicules, chacun servant à une vingtaine d’abonnés, soit 7000 au total.
Sachant qu’une voiture partagée remplace six à sept véhicules particuliers et permet d’éviter le rejet de 15 tonnes de CO2 par an, l’Auto partage a sans nul doute de beaux jours devant lui.
Hacène OUFFAR- Maison des Journalistes
Septembre2009
En savoir plus: www.franceautopartage.com
Lire l'article: Auto partage: Une voiture pour vingt
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