Plusieurs milliers d'élèves du sud du Koweït ont entamé dimanche une grève de deux jours pour protester contre la pollution de leur environnement par les installations pétrolières situées près de leurs établissements, et dénoncer l'inaction des autorités.
La grève, à l'initiative d'un comité local de protection de l'environnement a été très suivie dans sa première journée, a rapporté un correspondant de l'AFP.
Le mouvement a touché la cité Ali Sabah Al-Salem, du nom d'un ancien ministre de l'Intérieur et de la Défense, située à 55 km au sud de la capitale et entourée de centaines d'installations pétrolières, dont les trois raffineries du pays.
"La grève était totale aujourd'hui. Les 15.000 écoliers sont restés à la maison", a déclaré à l'AFP Ahmad al-Shuraian, président du comité pour la protection de l'environnement, qui a réussi à mobiliser écoliers, collégiens et lycéens et la population dans un pays où la conscience écologique est peu développée.
Quelque 200 habitants ont bravé des pluies torrentielles, inhabituelles pour la saison, se rassemblant devant la principale école de la localité afin de réclamer que le gouvernement prenne des mesures rapides pour résoudre leurs problèmes de santé.
"Nous avons constaté une hausse massive des problèmes de santé relatifs à la pollution chez les 45.000 habitants de cette région", a affirmé M. Shuraian.
"L'an dernier, 8.000 personnes, soit environ 18% de la population, souffrait de problèmes d'asthme", a-t-il ajouté, soulignant que "la proportion de maladies respiratoires est 19 fois plus élevée que la moyenne dans les autres régions koweïtiennes".
Lire l'article: Koweït: des élèves en grève contre la pollution
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