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vendredi 7 mai 2010

Climat: priorité aux actes, on verra pour les Traités plus tard (ONU)


Plutôt que de s'entêter à essayer d'aboutir à un hypothétique traité, les négociations sur la lutte contre le réchauffement climatique devraient se concentrer sur des mesures concrètes immédiates et mesurables, a estimé le principal négociateur de l'Onu à Bonn, lundi.

"Un bon résultat à Cancun serait d'arriver à une achitecture fonctionnelle" pour lutter contre le réchauffement climatique, a estimé Yvo de Boer, plus haut responsable de l'ONU chargé du climat, dans l'optique de la conférence prévue au Mexique fin novembre.

Aide aux pays les plus exposés, transferts de technologies, déforestation, "si nous répondons à ces problèmes, nous pourrons décider s'il faut en faire un traité", a-t-il déclaré en marge d'une réunion ministérielle informelle de 41 pays, qui se déroule jusqu'à mardi, près de Bonn.

Le "Dialogue de Petersberg" - du nom du château qui héberge les travaux - est la première réunion politique de ce niveau depuis Copenhague, marqué par l'échec des négociations autour d'un traité contraignant.

L'"accord de Copenhague" fixe comme objectif de limiter la hausse de la température mondiale à deux degrés et prévoit un financement pour les plus vulnérables à court terme (30 milliards de dollars entre 2010 et 2012) et moyen terme (100 milliards par an d'ici 2020).

Mais les engagements pris officiellement par 77 pays riches ou en voie de développement amèneraient la température moyenne à 3,5 à 4 degrés de plus qu'actuellement, un scénario noir selon ses scientifiques.

"Dans beaucoup de pays industrialisés, il n'y a eu que des progrès insignifiants pour mettre en place les législations et les politiques nécessaires pour atteindre les objectifs", a déploré M. de Boer.

Il a néanmoins souligné que l'Union européenne envisageait de relever son engagement de réduction des émissions de gazs à effet de serre de 20 à 30% d'ici 2020, par rapport à 1990.

Un tel geste serait de nature à rétablir un peu la confiance mutuelle "sévèrement écornée à Copenhague". Mais il resterait insuffisant pour "nous remettre sur la voie qui, selon la communauté scientifique, laisserait 50% de chances d'éviter le pire en termes de changements climatiques", a-t-il dit.


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