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vendredi 21 mai 2010

Y aura-t-il encore des poissons dans les océans ?


L'Organisation des Nations Unies (ONU) a tiré aujourd'hui la sonnette d'alarme. Le très sérieux directeur de l'Initiative pour une économie verte au Programme des Nations Unies pour l'environnement (Pnue) a livré à New York, siège de l'organisation internationale, une vision cauchemardesque de nos océans qui pourraient d'ici 40 ans ne plus avoir de poissons.

Un auteur avait déjà lancé les mêmes signaux dans un livre coup de poing intitulé «Surpêche». L'ouvrage était un plaidoyer contre les systèmes de pêche industrielle.

Lien: Frédéric Mouchon


Info ou intox? «Si les différentes estimations que nous avons reçues (...) se réalisent, alors nous sommes dans une situation où effectivement, dans 40 ans, nous n'aurons plus de poisson», a déclaré à des journalistes à New York Pavan Sukhdev à qui il présentait le rapport en avant-première sur l'économie verte que le Pnue et divers experts doivent rendre public dans le courant de l'année.

Les pêcheurs contestent les études qui parlent de raréfaction des ressources.

Lien: Interdiction du commerce du thon rouge : les pêcheurs «sous le choc»


Tailler dans les subventions

Comment éviter une telle catastrophe ? Elle peut être évitée, d'après les auteurs, si l'on taille dans les subventions aux flottes de pêche et si des zones protégées sont mises en place pour les poissons, ce qui à terme pourrait aboutir à une industrie de la pêche florissante. Les capacités des flottes de pêche sont «50 à 60%» supérieures à ce qu'elles devraient être, selon M. Sukhdev. La taille des navires devrait aussi selon lui être revu à la baisse. Mais certains pays freinent pour adopter de telles dispositions.

Lien: Le Japon vent debout contre toute interdiction de commerce du thon rouge


«Nos institutions, nos gouvernements sont parfaitement capables de changer de voie», a rassuré le directeur du Pnue, Achim Steiner, précisant qu'une trentaine de pays collaboraient avec le Pnue et que d'autres étaient en train de réviser leur politique en matière d'environnement.

30% des réserves halieutiques ont déjà disparu

La chute des réserves de poissons de la planète est un problème écologique mais aussi une question de subsistance pour un milliard de personnes, souvent originaires de pays en développement et dont le poisson constitue la seule source de protéines, selon l'ONU.

Le rapport sur l'économie verte estime que 35 millions de personnes vivent de la pêche dans le monde, que 170 millions d'emplois en dépendent de manière directe ou indirecte et qu'en tout 520 millions de personnes y sont financièrement liées. La solution passe également par une modification des habitudes alimentaires des consommateurs. Et des initiatives se font jour dans ce sens.

Liens: Le thon en France : 200 bateaux et un millier de marins , Pour la planète, il faudra manger moins de viande et de poisson , Comment manger du poisson… sans piller les mers ?


Selon l'ONU, 30% des réserves halieutiques ont déjà disparu et l'ensemble des activités de pêche risque de ne plus être rentable d'ici 2050. L'Union européenne avait tenté en février 2010 de supprimer la pêche du thon en méditerrannée. Une initiative qui n'avait finalement pas pas pu être appliquée.

Liens: L'Europe progresse vers une interdiction de la pêche au thon rouge , Le Japon ravi de pouvoir continuer à manger du thon rouge


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