samedi 8 mai 2010
L’héritage radioactif légué par AREVA au Niger
Le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde. Il se classe au dernier rang de l’Indice de développement humain, établi par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Plus de 40 % des enfants nigériens présentent une insuffisance pondérale, le pays souffre de pénuries d’eau et près des trois-quarts de la population sont analphabètes. Pourtant, les ressources naturelles du Niger permettent au géant français du nucléaire, AREVA, d’engranger des milliards de dollars de profits.
La société classée au Fortune 5002 extrait de l’uranium – minerai dont la grande valeur n’a d’égal que la dangerosité – tout en laissant derrière elle une pollution environnementale qui perdurera pendant des siècles, non sans risques pour la santé des Nigériens.
Le géant de l’énergie nucléaire AREVA tente de lancer une nouvelle révolution
nucléaire. Déjà implanté dans plus de 100 pays à travers le monde, le groupe
français a adopté une stratégie agressive pour partir à la conquête de nouveaux
marchés. Ses experts en communication redoublent d’efforts pour convaincre les gouvernements, les investisseurs et le grand public – désireux de disposer d’une énergie propre – que l’énergie nucléaire est désormais une technologie sûre, propre et « écologique ». Les effets dévastateurs engendrés par cette conception erronée et inquiétante se font d’ores et déjà sentir.
Pour produire de l’énergie, les centrales nucléaires doivent être alimentées en
uranium. Or l’extraction de ce minerai fait appel à des procédés particulièrement polluants et destructeurs, dont les effets catastrophiques sur les communautés vivant à proximité des mines et sur l’environnement peuvent perdurer pendant des milliers d’années. Le Niger est l’un des pays où ces effets néfastes sont les plus prégnants.
Pays d’Afrique de l’Ouest enclavé par le Sahara, le Niger affiche l’Indice de
développement humain le plus bas de toute la planète. Un désert aride, des
terres cultivables rares et une grande pauvreté sont des facteurs extrêmement
problématiques. Mais si le pays pâtit d’un taux de chômage élevé, d’un faible
niveau d’éducation, de l’analphabétisme, d’infrastructures médiocres et d’une
instabilité politique, il possède en revanche un sous-sol riche en ressources
minérales, notamment en uranium.
Ce rapport montre que l’énergie nucléaire joue avec nos vies, notre santé et notre environnement, et ce dès le début du cycle nucléaire, à savoir l’extraction minière d’uranium. Le nucléaire est une source d’énergie dangereuse et sale qui n’a pas sa place dans un avenir énergétique durable. Greenpeace appelle à la mise en marche d’une révolution énergétique, fondée sur l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables, abordables et sûres.
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