Pages

vendredi 23 avril 2010

En Bolivie, appel "populaire" à un tribunal du climat


Les victimes du changement climatique doivent être écoutées: c'est ce qu'a voulu exprimer la "Conférence mondiale des peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre mère" qui s'est achevée, jeudi 22 avril, à Cochabamba, en Bolivie.

Réunie à l'initiative d'Evo Morales, le président bolivien, la conférence, ouverte le 20 avril, a réuni près de 20 000 personnes, dont de nombreux représentants des communautés indigènes. Il s'agissait de contrebalancer "l'accord de Copenhague", conclu en décembre 2009 et que nombre de petits Etats récusent.

En 2000 avait eu lieu à Cochabamba une révolte contre le prix de l'eau imposé par la multinationale Bechtel. Cette "guerre de l'eau" avait été une étape marquante du mouvement altermondialiste en Amérique latine. Sous ces auspices, la Conférence a adopté une déclaration finale, intitulée "Accord des peuples", très politique.

Le changement climatique apparaît comme le symptôme majeur de cette crise générale, et le texte incrimine plusieurs fois les Etats-Unis, dont chaque habitant émet "23 tonnes de CO2 par habitant, ce qui représente neuf fois les émissions d'un habitant du tiers-monde". Il se conclut par la proposition d'un tribunal international de justice climatique et environnemental et l'appel à un référendum mondial sur le changement climatique portant, notamment, sur la nécessité d'une "déclaration universelle des droits de la mère Terre". Le texte demande aussi que dans la deuxième période du protocole de Kyoto, de 2012 à 2017, les pays développés s'engagent à réduire leurs émissions de 50%.

Les discussions ont porté sur de nombreux sujets, notamment sur la place de l'agriculture dans la lutte contre le changement climatique, le droit des communautés vivant dans les forêts, la responsabilité des pays riches à l'égard des futurs réfugiés climatiques.


Lire la suite: appel bolivien pour un tribunal du climat

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire