vendredi 2 avril 2010
L'éolien, une énergie confisquée
Après le non à la taxe carbone, le non aux éoliennes ? L'esprit du Grenelle aujourd'hui vacille, sous les coups portés à ses orientations phares.
Le principe de l'inertie semble avoir pris le pas sur le vent du changement et de la « rupture » qu'annonçait Nicolas Sarkozy lors du lancement du Grenelle de l'environnement le 25 octobre 2007 à l'Elysée.
Les engagements du Grenelle n'étaient-ils pas « d'atteindre l'objectif de 20% d'énergies renouvelables en 2020 » ?
Dès que la mission d'information parlementaire, présidée par le député (UMP) Patrick Ollier, a rendu, le 30 mars, un rapport recommandant une planification plus rigoureuse des parcs éoliens et leur classement en installations à risque, plusieurs organisations écologistes jugent que ces mesures visent à étouffer l'énergie du vent. Au point que le co-rapporteur socialiste de la mission parlementaire, Philippe Plisson, a claqué la porte, dénonçant un travail à charge contre l'éolien.
Depuis dix ans, le marché de l'éolien a augmenté de 25 % par an dans le monde. La France occupe la 7e place en puissance cumulée (4,5 gigawatts) loin derrière l'Allemagne (25,8 GW) mais devant la Grande-Bretagne (4 GW). Selon le document, ces installations se font au prix «d'importants surcoûts», notamment pour la valorisation de la tonne de CO2 évitée : «entre 230 et 240 euros la tonne, contre 2 euros pour l'isolation thermique».
Reprenant des travaux de la commission de régulation de l'énergie (CRE), qui évoque un taux de rentabilité variant entre 9,7 et 13,5 % pour un parc fonctionnant 2 200 heures par an au maximum, les députés soulignent que «l'éolien est à l'évidence une bonne affaire». Et cela en dépit du fait que le tarif de rachat de l'électricité éolienne en France est l'un des plus bas d'Europe. Pour sa part, le centre d'analyse stratégique estime que l'éolien peut contribuer de façon positive à la production d'électricité, compte tenu de la hausse plus que probable, à terme, du prix des énergies fossiles.
La France s'est engagée à ce que l'éolien représente 10 % de sa production d'électricité d'ici à 2020, soit 6 000 nouvelles machines sur le territoire. Aujourd'hui, on est à peine à 2 %.
Lire la suite: éolien confisqué
et aussi: éoliennes sur la sellette
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